Algérie – Avec un salaire moyen de 41 000 DA, jugé insuffisant pour mener une vie digne en Algérie, le pouvoir d’achat des Algériens a fortement diminué en 2020.
Selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), le salaire mensuel moyen en 2020 devrait être d’environ 41 000 DA, soit 205€ si l’on se réfère au taux de change de l’euro sur le marché noir algérien. Ce revenu est considéré comme insuffisant pour la famille algérienne moyenne dont 4 enfants vont à l’école.
Entre les vêtements, les affaires scolaires, les cours particuliers, en plus des frais de nourriture et des factures, il faut au moins une subvention de 100 000 DA (≥ 500€), sans loisirs ni frais supplémentaires, selon le quotidien El Watan.
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Les plus pauvres dont le salaire ne dépasserait pas 25 000 DA ou 18 000 DA vivent en dessous du seuil de pauvreté car ils paient un loyer annuel peut atteindre 200 000 DA. Une situation qui ne leur permet pas de vivre dignement en Algérie.
Le président Abdelmadjid Tebboune a également annoncé la suppression de l’IRG pour les salaires inférieurs à 30 000 dinars, ce qui a conduit à cette décision, la suppression des impôts de 0 à 20% (qui affectent les salaires inférieurs à 30 000 DA). Cette mesure n’est toujours pas suffisante pour augmenter le pouvoir d’achat des Algériens, selon le journal.
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L’exemption du WRI va-t-elle améliorer la situation ?
L’absence d’études sérieuses sur la question de l’exonération fiscale pour les salaires inférieurs à 30 000 dinars pourrait entraîner davantage de déséquilibres financiers dans le pays, estime l’économiste Kouider Boutaleb, cité par El Watan.
Pour réussir à stimuler la politique salariale, qui est très complexe, il existe un parallèle entre productivité, augmentation des salaires et création d’emplois, poursuit le professeur d’université.
Kouid Boutaled a également déclaré que malgré la légère réévaluation du SNMG (National Guaranteed Minimum Wage in Algeria) en 2015 de 12 000 DA à 18 000 DA, entraînant une augmentation estimée de 5 % des bas salaires, les salaires des Algériens n’ont pas été correctement revus depuis 2012.
De son côté, l’économiste Abderrahmane Toumi a expliqué dans une interview au média arabophone El Bilad que l’abolition de l’IRG pour les contribuables algériens (≤ 30 000) n’équivaut pas à augmenter le pouvoir d’achat. En ce sens, il affirme que les Algériens qui perçoivent un salaire inférieur à 50 000 dinars vivent toujours en dessous du seuil de pauvreté.